Histoire

Suite à une question qui m'a été posée plusieurs fois pendant le salon de Vallorbe (je ferai un compte rendu un peu plus tard), voici un début de réponse.
De quand datent les premiers pliants?
J'ai trouvé quelques infos intéressantes en particulier sur ce lien:
http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/histoire/dossiers/coutellerie2.htm

Il semblerait que les premiers pliants soient les capucins ou deux clous à friction. Utilisés déjà par les Romains.

Backstand

Cela fait plusieurs fois que l'on me demande les plans de mon backstand. Il en existe sur internet (dont je me suis inspiré)
Pour ceux qui sont bons en anglais et qui ont du super matos (alu post à souder MIG)...
http://www.dfoggknives.com/PDF/GrinderPlans.pdf
Quelques idées plus ou moins facilement réalisables:
http://www.cnccookbook.com/CCKnifeMakingGrinders.htm
Celui qui m'a servi de base:
http://ftpforge.chez-alice.fr/backstand.pdf

Mais perso je n'ai pas fait de plan. Je suis parti de barres d'acier que j'avais dans mon garage, d'un moteur de machine à bois et de divers matériaux de récup. Je n'ai acheté que la roue d'occasion.

Vue d'ensemble du backstand. Surtout ne pas regarder l'état de rangement de l'atelier.

L'axe un permet de faire pivoter le bras qui permet la tension de la bande. L'axe deux n'en est pas un j'ai fixé avec un boulon pour régler mon bras puis j'ai soudé.

Cette partie est très importante. Elle permet de faire se déplacer la bande de droite à gauche sur la roue de frottement.
1 - vis qui fait monter ou descendre la petite roue en lui donnant un angle qui fait déplacer la bande plus ou moins de droite à gauche.
2 - caoutchouc récupéré sur une vielle planche à roulette permettant le basculement de l'axe.
3 - roulette de planche à roulette; Au delà du réglage de la bande cela me permet de poncer sur un diamètre plus petit.

Vue sur la roulette.

Une petite vidéo pour visualiser le fonctinnement du règlage.

les deux boulons (flèches rouges) servent à bloquer les barres car j'ai prévu un bras télescopique (flèche jaunes) pour le jour où je veux passer à des bandes plus longues. Pour l'instant j'utilise des bandes de 2m et cela va très bien.

Ce ressort est un ressort de tambour de machine à laver. Vu que c'est pour tendre la bande, il faut du costaud. Je pensais même en mettre deux mais un suffi amplement.

Une planchette pour les émoutures plates (1) . Au départ elle n'était qu'en bois mais vu l'usure j'y ai fixé une tôle de métal. Les bords sont plus francs et l'usure ne se fait plus sentir.
Elle est montée sur un bras télescopique (flèches jaunes) pour éviter qu'elle soit en contact permanent. Cela chauffe la bande inutilement et fatigue le moteur.

Enfin le guide que j'ai ajouté il y a peu. Au départ je travaillais sans, mais à la longue je ratais des émoutures parce que ça sautait; maintenant c'est nickel. De plus cela me fait gagner un peu de temps.
Il est réglable pour travailler avec une roue plus grande (A) et pour faire des émoutures plus hautes (B).

Et le petit pot qui va bien  pour tout un tas de raisons: on y met le crayon, le mètre, la bière, le sandwich et accessoirement la lame quand on change de bande.

Voila pour les amateurs de la bricole, Y'A PLUS QU'A...
N'hésitez pas à me poser des questions si nécessaire.

Le pommier

Voici encore un petit piémontais issu de la série de lames que j'ai faite il y a quelques temps.

Cette série de lames me pose problème car j'ai fait l'erreur de faire le trou de l'axe au milieu du ricasso.

Il aurait mieux valu que je le fasse plus bas. Entre 1/3 et la moitié.
De l'avoir fait au milieu  implique que je doive donner un angle important à la courbure du manche sinon je n'ai plus assez de matière pour appuyer la "queue" de la lame.

Pas de guillochage sur celui ci. Je l'ai volontairement voulu le plus sobre possible.

Le travail sur la queue de la lame suffit.

La lame a aussi eu un mouvement de révolte à la trempe. elle s'est cintrée légèrement vers la droite.

La lame est en "stock removal " (pas de forge) dans du XC75 trempe à l'eau revenu à 180°.

Le manche est en pommier.

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Je vous répondrai. Si certains avaient déjà tenté l'expérience et qu'ils n'ont reçu aucune réponse, c'est parce que je me suis trompé dans l'enregistrement de l'adresse. Mais cette fois ci cela fonctionne.
Sinon il reste toujours les messages par le biais des commentaires.

Dans tous les cas je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à mon blog. Et j'espère continuer à suciter votre curiosité.



Brut de forge

Voici deux couteaux relativement similaires, en brut de forge.
L'état brut était visible dans cet article:
http://mescouteaux.blogspot.com/2010/11/dernieres-forges.html

Il est comme l'autre en acier issu d'une barre barre ronde d'environ 1cm de diamètre en acier au carbone à 0.70% de carbone environ.

Trempe à l'huile et revenu à 180°

Les guillochages par contre sont différents.

Le deuxième a eu un petit souci à la trempe. Cela ne se voit pas sur les photos, mais la lame s'est voilée. J'aurais pu tenter de la redresser à chaud, mais j'ai vu dans des forums que ceux qui ont essayé en général n'y arrivent pas complètement et perdent les qualités de la trempe initiale. Donc je préfère garder une lame à la trempe réussie même si elle est légèrement tordue.

pliant le dorsal

Voici un  petit pliant en piémontais dont j'avais déjà fait un manche. Mais il a cassé. Donc on recommence. celui ci est plus robuste.
.

Mais je n'aime pas la jonction des deux plaquettes ; on voit la colle et ça ne joint pas correctement tout le long. Je pense que je vais m'y recoller un  de ces jours

 La lame est en XC75 trempe à l'eau, Revenu 2 fois une heure à 180°

J'ai décidément du mal avec les pliants. Je crois que je vais laisser tomber et me consacre uniquement aux droits. A suivre

Et voila c'est fait je lui ai rajouté une dorsale type protection de dos pour motard (je m'en suis inspiré).



Certains trouveront que cela fait cache misère. C'est vrai si l'on part du principe que c'est fait pour ça.

 Mais si je l'avais fait dès le départ ou prévu ainsi , on ne verrait pas les choses de la même manière. D'ailleurs les personnes qui l'ont eu entre les mains ont trouvé cette dorsale plutôt sympa et très originale.
En fait comme dirait un pote: Tout dépend de l'idée que tu t'en fais par rapport à l'idée que tu en as....

Le rustique

Au delà du camembert qu'il pourra couper, du saucisson qu'il DEVRA trancher ce couteau m'a semblé suffisamment rustique pour lui en donner le nom.

Rustique par la forme, par l'allure du manche et le brut de forge laissé sur la lame.

Le guillochage "végétal" relève son côté campagnard prêt à arpenter les sentiers.

 

Une vue un peu plus proche donne un autre aperçu.

La lame est en acier dur dur très dur. Comme le précédent il semble être auto trempant.

Le manche est en acajou en peuplier flammé et un insert en cuir pour relever les couleurs.

La trempe est à l'eau avec deux revenus d'une heure à 180°.

Naufragé solitaire? ou le Robinson des lames

"La mer sans arrêt

Roulait ses galets

Quand ils ont couru
Dans l’eau les pieds nus
À l’ombre des pins
Se sont pris la main..."

Un morceau de bois flotté me tendait la main sur le bord de la plage.
Je l'ai ramassé.
Et l'idée d'un manche tout doucement a germée.

Un coquillage apparaît sur le bout de mon manche
et c'est comme si résonnait en moi le bruissement des vagues,
le ressac de l'océan.

 L'odeur des pins et la chaleur du sable.

Lame en acier dont je ne connais pas la composition exacte, mais sa dureté m'a fait bouffé deux forets avant que je me décide à coller les plaquettes.
Manche en bois flotté avec inserts de cuir, Le tout collé à la néoprène contact. Lors de mes essais de collage, j'ai dû y aller à coup de marteau et tournevis pour décoller le morceau de bois. Donc ça devrait tenir.
Trempe à l'eau et revenu deux fois une heure à 180°